La classification et les descriptions suivantes proviennent des livres Les saveurs gastronomiques de la bière, Le goût de la bière fermière et Les paradis de la bière blanche, de David Lévesque Gendron et Martin Thibault.
Le terme « Blonde belge forte » a souvent été utilisé par certains brasseurs ne voulant simplement pas que leur bière soit comparée à une Tripel. Dépendamment des balises qui font partie de votre définition d’une Tripel, la Blonde belge forte peut inclure, entre autres, des interprétations plus fortes (titrant plus de 10 %, par exemple) ou des bières dans lesquelles une quantité importante d’épices modifie le caractère de façon marquée. En quelque sorte, il s’agit d’une large bannière sous laquelle on peut regrouper toute bière pâle comprenant un caractère marqué par une souche de levure d’origine belge ainsi que sa signature épicée et fruitée. Des exemples notables sont la Piraat et la Klokke Roeland de la brasserie Van Steenberge, en Belgique.
Ce terme a été avancé par certains auteurs afin de catégoriser distinctement quelques bières blondes belges qui se détachent des bières d’inspiration monastique comme la Tripel. Le nom provient de l’affection de ces bières pour des noms évoquant ce bon vieux Belzébuth. La blonde du diable serait semblable à une Tripel, mais peut-être plus amère et légèrement moins sucrée/miellée. Cependant, puisque la distinction semble être née d’une idée marketing, et non d’un carnet de brassage précis, il n’y a pas consensus quant à sa valeur en tant que « style de bière » proprement dit. L’exemple le plus connu est la Duvel de la brasserie Moortgat, en Belgique.
Des malts miellés bien développés et une chaleur d’alcool sont rehaussés par une touche de houblon herbacé, à peine amère.
Facile à boire malgré sa composition presque lourde, cette lager forte est en quelque sorte une version plus costaude de la Helles : mêmes ingrédients, mais plus condensés. Sa finale n’est pas trop sucrée malgré la rondeur initiale présente en bouche.
« Heller » désigne une bière pâle, presque exclusivement blonde, alors que « Bock », souligne le fait que cette lager est plus riche en alcool et souvent, en corps. Cette bière est habituellement mise en marché au printemps en Allemagne, souvent au mois de mai, d’où la référence dans le synonyme « Maibock ». Il existe une poignée de brasseries qui font fi de la robe dorée usuelle au style, mais règle générale, on doit s’attendre à une bière blonde.
Des houblons herbacés, parfois rehaussés d’une touche d’agrumes provenant de cultivars américains, se joignent à un alcool chaleureux et des malts suaves, plus ou moins miellés.
Née de cette manie nord-américaine de brasser des types de bières traditionnels, mais amplifiés à tous les niveaux, l’Imperial Pilsner partage toutes les saveurs d’une Pilsener classique, mais avec moins de subtilité. Plusieurs soulignent, avec raison, que cette appellation est synonyme de Heller Bock puisque ses ingrédients et ses méthodes de fabrication sont souvent identiques. Généralement, l’Imperial Pilsner s’avère toutefois très généreusement houblonnée par rapport à une Heller Bock traditionnelle.
Quoique quelques états américains comme le Texas obligent leurs brasseurs à indiquer ce terme sur toutes les bières titrant au-delà d’un certain pourcentage d’alcool, « Malt Liquor » réfère habituellement à une bière forte, très sucrée, produite à partir d’une grande quantité d’adjuvants. Vendue à petit prix, étant donné le faible coût des ingrédients utilisés (en bouche, on se demande même si le houblon faisait partie de la liste!), la Malt Liquor nord-américaine offre à qui le veut bien une occasion de se saouler sans faire mal à son portefeuille. C’est plutôt la tête qui souffre, mais encore faut-il assumer nos choix! Nous sommes toujours à la recherche d’exemples méritoires; vos suggestions sont les bienvenues!
Ailleurs, « Liqueur de Malt » peut signifier à peu près n’importe quoi, incluant des boissons alcoolisées qui ont peu à voir avec la bière…
Des malts miellés rencontrent un houblon de type Saaz utilisé parcimonieusement, alors qu’une timide chaleur d’alcool rappelle à l’ordre ceux qui seraient tentés de la boire trop rapidement.
En quelques mots, voici la version tchèque des Heller Bock. L’accent est mis sur le malt d’orge de Moravie et des cultivars de houblon aussi de Tchéquie (le Saaz, la plupart du temps), mais les méthodes de brassage, de fermentation et de conditionnement sont analogues à ce que les voisins allemands font pour obtenir leurs Heller Bocks.
« Světlé » sur une ardoise tchèque fait toujours référence à une bière blonde, alors que « Speciální » informe le buveur que la bière est plus forte que les lagers typiques omniprésentes là-bas.
Comme plusieurs styles tchèques, celui-ci n’a toujours pas été reproduit en grand nombre dans le Nouveau Monde.
Des céréales soyeuses (le malt Pilsener) soulèvent une chaleur d’alcool, alors qu’un houblon herbacé et floral équilibre le profil de saveurs. Son corps sec et effervescent relevé par des esters fruités et des subtilités rappelant le pain frais font de la Tripel une bière complète et complexe.
C’est la plus sèche de cette famille, surtout grâce à un sucre rajouté qui est entièrement fermentescible ou presque. D’origine abbatiale, elle est aujourd’hui produite par d’innombrables brasseries à travers le monde qui profitent, à tort et à travers, de l’héritage brassicole monastique rattaché à cette grande bière dorée.
Bien que certaines d’entre elles soient bel et bien issues d’une triple fermentation, le terme « Tripel » ne réfère qu’au fait que cette bière est la troisième dans l’échelle croissante de force, suivant la Singel et la Dubbel.
Même si certaines Tripel étalent des arômes un tantinet épicés, elles ne contiennent de véritables épices que très rarement. Ces arômes découlent des souches de levure dites « belges » lesquelles s’avèrent élégamment phénoliques.